22 / 09 / 2020

"Mal a dit" et émotions

L'univers des émotions est vaste. Bien plus vaste que notre corps. Une douleur corporelle est bien plus simple à régler qu'une douleur émotionnelle. On peut ne jamais se remettre de la perte d'un enfant, d'un conjoint, d'une séparation douloureuse mais aussi d'une humiliation, d'un viol ou tout autre drame qui peut affecter un être humain. 

Le Petit Larousse nous dit qu'une émotion est « un trouble subi, une agitation passagère causée par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie… ».

De nombreux philosophes, sociologues et chercheurs se sont penchés sur les émotions essayant de les définir et de les lister.

"Maladies – santé, nous dit Thorwald Dethlefsen, sont deux états de l'être qui ne définissent ni des organes ni les différentes parties du corps humain. Un corps n'est jamais malade, il n'est que l'expression de la conscience, il en véhicule les messages. La conscience transmet une information qui se manifeste, elle se rend ainsi visible. Le rythme cardiaque, les pulsations, la température du corps qui maintient une chaleur constante, la fabrication d'anticorps, sont des fonctions qu'on ne peut expliquer en se basant uniquement sur la matière, toutes dépendent des informations envoyées par la conscience. La maladie s'installe lorsque l'harmonie est compromise. Ce qui a perturbé l'harmonie, se situe dans la conscience, au niveau de l'information et se manifeste dans le corps."

Sans rentrer dans les détails, on peut dire qu'il y a une liste de 6 émotions primaires, universelles que l'on retrouve dans toutes les cultures, nous dit le Docteur Pascal Barbey, et qui échappe à l'empreinte du milieu, de la culture et de l'éducation.

Ce sont : la peur, la colère, le dégoût, la tristesse, la joie et la surprise.

Selon notre personnalité chacun réagira de façon différente à une émotion.

Ainsi, il y a de nombreuses déclinaisons issues de ces six émotions primaires : l'amour, l'empathie, le désir, mais aussi la haine, la rage, la jalousie, l'envie, la déprime, le sentiment de culpabilité ou d'injustice, de trahison, de rejet, d'abandon, d'humiliation, de dévalorisation ou d'accablement.

Qui n'a pas rencontré une ou plusieurs de ces émotions ? Peut-être faites-vous partie de ces personnes capables de transformer l'impact de ces émotions, quand vous les ressentez , en en faisant une force et non une faiblesse. "Ce qui ne nous tue pas nous renforce" nous dit le proverbe !


Pour qu'une émotion devienne une maladie il faut qu'elle ait été intense, brutale et vécue dans l'isolement.

Il y a une trentaine d'années j'ai rencontré le "Docteur H", je ne cite pas son nom car il fait partie des médecins poursuivis, harcelés pour leurs connaissances … Ce médecin allemand a démontré les lois fondamentales expliquant le mécanisme d'apparition de tous les cancers et d'un grand nombre de maladies. Il nous parlait de la loi d'Airain du cancer. Par exemple après interrogatoire, il avait observé que tous ses patients atteints d'un cancer des os avaient vécu un conflit intense et brutal dans lequel ils s'étaient sentis dévalorisés.

Il a ensuite découvert qu'à chaque type de stress, correspondait toujours une même zone du cerveau en lien avec un organe spécifique. Par exemple le cancer du poumon correspondait au conflit intense de peur de mourir. Un cancer du sein gauche chez une femme droitière, car la latéralité est très importante, correspondait à un conflit intense vécu par rapport à un enfant. Il faut savoir que dans cette médecine, on s'aperçoit que l'imaginaire, le virtuel, le symbolique peut avoir autant d'impact que le réel.

Faisons ce petit exercice : bien sûr vous allez devoir le lire avant de l'expérimenter. Vous fermerez les yeux et imaginerez un citron que vous allez couper en 2. Imaginez qu'il fait très chaud et que vous pressez ce citron dans un verre, et que vous allez avaler ce citron non dilué. Est-ce que vous n'êtes pas en train de saliver ? Pourtant le citron n'a aucune réalité il est totalement imaginaire. Il en est de même pour vos émotions. Vous êtes en conflit intérieur avec une réalité, réelle ou imaginaire, extérieure.

En revanche, le cancer du sein droit chez une femme droitière correspond au conflit humain en général avec un conjoint.

Il a observé des centaines de maladies sur des milliers de patients et a constitué des milliers de dossiers médicaux de guérison. Son enseignement est encore très suivi par de nombreux médecins. Mais vous savez, comme disait Einstein, qu'il est plus facile de désintégrer un atome que de changer une croyance ! Le jour où la Haute Autorité de Santé acceptera qu'une grosse émotion puisse entraîner des maladies graves, que la peur puisse avoir un effet nocebo avéré, je pense que nous aurons changé de civilisation. L'épisode Covid nous démontre bien l'effet négatif que la peur d'attraper ce virus occasionne sur des millions de personnes. Il suffit que vous ayez le nez qui coule, ou que vous toussiez dans un endroit public, pour que tout le monde se retourne et s'éloigne de vous comme si vous étiez un lépreux!

Je pense que ce genre d'attitude va entraîner de nombreuses maladies autres que la Covid 19...

La maladie, nous dit le Docteur H est la solution parfaite du cerveau face à un conflit. Pour nous le faire comprendre, il nous donne l'exemple d'un renard qui n'a pas mangé depuis 3 jours. Il n'a pas pu attraper la moindre proie. Il se trouve donc dans un grand stress de survie physique. Enfin, il parvient à capturer un lapin, mais au moment où il s'apprête à le manger, il entend s'approcher un de ses plus grands prédateurs, un chasseur avec son chien. Il est donc tiraillé entre 2 menaces : s'il mange, il risque d'être tué le ventre plein, mais s'il s'enfuit en laissant sa proie, il risque, un peu plus tard de mourir de faim le ventre vide

Pour sortir de ce dilemme, il décide d'avaler tout rond une patte du lapin et de s'enfuir. Un autre danger le menace alors : mourir d'une occlusion intestinale car cette pâte entière de lapin ne peut ni remonter de l'estomac, ni poursuivre son parcours dans l'intestin. Nous voilà confronté à un conflit intense et brutal lié à la nécessité de digérer quelque chose. Souvenez-vous, le réel ou le virtuel pour le cerveau, c'est la même chose. 

Ainsi, pour résoudre cette situation, le cerveau va trouver une solution parfaite pour assurer la survie de l'individu : il va déclencher un programme de production de super cellules digestives sur la paroi de l'estomac, car l'objectif est de digérer 5 fois plus vite et 5 fois mieux ce morceau de lapin coincé. Tant que l'objectif n'est pas atteint, le cerveau maintient son ordre de produire ces super cellules. Mais dès que la pâte, le morceau réel ou virtuel est digéré, un processus de biofeedback informe le cerveau que l'objectif est atteint. Le cerveau met alors instantanément fin au programme de production de ces cellules digestives qui, à terme, deviendraient dangereuses si elles continuaient à être produites dans l'estomac. Ces cellules digestives ce sont des cellules cancéreuses de l'estomac. Des études ont démontré qu'une cellule cancéreuse de l'estomac digérait de façon plus efficace et plus rapide qu'une cellule normale. Par exemple une cellule cancéreuse du pancréas produit plus d'insuline, une cellule cancéreuse du poumon a une capacité d'échange oxygène/sang nettement supérieure, une cellule cancéreuse du rein filtre nettement plus etc.


Pourquoi meurt-on de nos maladies, si, comme le dit le Docteur H, les maladies sont les solutions parfaites inscrites dans la biologie pour assurer la survie individuelle ?

Imaginons que vous ayez été mordu par un chien noir quand vous étiez petit. Vous avez eu une montée d'adrénaline, une accélération du rythme cardiaque, vous avez eu peur, peut-être avez-vous été angoissé, ou avez été tétanisé. À chaque fois que vous voyez un chien noir, même si celui-ci est très gentil, votre cerveau envoie les mêmes signes de stress alors qu'il n'y a aucun danger.

Imaginons que vous regardez un film en 3D et que vous êtes plongé dans l'histoire et tout à coup arrive sur vous, à travers l'écran, un chien noir. Votre cerveau va de nouveau réagir de la même manière. Il va traiter l'information virtuelle comme si elle était réelle. On peut comprendre alors que tout ce que nous disons et pensons est pris par notre cerveau comme des informations réelles qu'il doit traiter à chaque instant. Notre cerveau est un super ordinateur de survie.

Alors que j'étudiais cette médecine, j'ai rencontré il y a un peu plus de 20 ans un cinéaste qui avait été ruiné et trahi par son associé, il y avait de cela plus de 15 ans. Il avait de gros problèmes cardiaques (les problèmes de cœur sont reliés, entre autres, à un conflit de perte de territoire) et ne parlait que de ça. Tous ses amis, sa famille n'en pouvaient plus.

C'est là que j'ai vu la puissance de cette médecine. Car je lui ai fait prendre conscience de sa problématique, qui n'était qu'une répétition transgénérationnelle. En effet, pour faire court, son père, qu'il qualifiait être un saint homme, avait perdu l'usine familiale au même âge où lui-même avait été trahi par son associé. Ne sommes-nous pas là pour réparer les problématiques non résolues de nos aïeux ? C'est ce qu'on appelle les loyautés familiales invisibles. Mais là, c'est un autre volet de la médecine qui serait trop long à développer ici...

Ce qu'il faut comprendre, c'est que, si un conflit relationnel intense n'est pas digéré, que vous avez du mal à vous exprimer sur ce sujet et que vous en ressentez un grand mal être, votre cerveau déclenchera probablement son programme de production de super cellules digestives, c'est-à-dire des cellules cancéreuses. Tant que vous ne vous serez pas réconcilié ou que vous n'aurez pas compris pourquoi vous avez vécu cette situation et que vous ne l'aurez pas dépassée, votre cerveau continuera à recevoir l'information que le coup n'est pas encore digéré, et il maintiendra son programme de production de cellules cancéreuses. Qu'on vous enlève ou non l'estomac, si le conflit n'est pas résolu, le programme de production de cellules continue indéfiniment et vous ferez des métastases ailleurs. C'est la raison pour laquelle je vous invite à résoudre, comme vous le pouvez, les gros stress anciens ou récents.

C'est très encourageant de comprendre que l'on peut prévenir les maladies et que, si on est bien accompagné et guidé, on peut même les guérir.

Cette médecine nous révèle que tout se manifeste en accord avec des lois immuables inscrites dans la biologie des êtres vivants. Ce sont tout autant des lois aussi immuables que celles de la physique ou de la chimie. On peut ainsi comprendre d'où viennent nos maladies, mais aussi qu'on possède des outils pour les prévenir et les guérir en apprenant à exprimer nos besoins et nos émotions. Si nous acceptons la réalité telle qu'elle est, si nous posons des actes adaptés à la réalité, si nous bouclons nos affaires non terminées, si nous pouvons pardonner, alors la maladie n'a plus besoin de s'exprimer.

"Nous ne menons aucun combat contre la maladie et ses symptômes, nous les utilisons comme point d'appui pour aller vers la guérison. La maladie est une chance, c'est un bien précieux pour l'humanité, elle est le maître personnel de chacun, son guide vers la santé (sainteté)."


Lorsque nous nous trouvons confrontés à une maladie infectieuse, nous devons nous poser les questions suivantes : (avoir une tendance aux infections est la preuve que nous avons cherché à fuir un conflit ou un problème) 

  1. Quel est le conflit actuel dans ma vie que je ne suis pas capable de voir ? 
  2. Quel est le conflit que je cherche à éviter (problème confrontation) ? 
  3. Quel est le conflit auquel je refuse de m'affronter ou à quel conflit est-ce que je refuse de faire face ? 

En approfondissant la symbolique de l'organe ou de la partie du corps atteint par l'infection, nous trouverons le thème principal du conflit." -Thorwald Dethlefsen-

Il existe de nombreux thérapeutes qui peuvent vous aider. Les ouvrages que je vais citer ci-après peuvent être des outils facilitateurs de guérison émotionnelle. Ensuite, il y a tout un arsenal de remèdes que la médecine officielle ou intégrative peut mettre à votre disposition.

Nous sommes souverains de notre corps, ne l'oublions pas. Ne laissons personne prendre le pouvoir sur notre santé. Cela nous appartient de nous nourrir correctement, de nous respecter, de nous écouter, nous comprendre...

Les chemins de la guérison sont vastes et passionnants. Puissions-nous le parcourir en toute conscience avec courage et discernement ! 


Marion Kaplan

Sources : 

  • Un chemin vers la santé de Thorwald Dethlefsen aux éditions Randin- (sens caché de la maladie et de ses différents symptômes) 
  • Les yeux, message de nos émotions de Pascal Barbey aux éditions Albin-Michel 
  • Science et Conscience, ouvrage collectif aux éditions ALTHE S.A 
  • Décodage Biologique des maladies de Christian Flèche aux éditions le souffle d'or 
  • Podcast audio de la conférence de Christian Flèche sur le sujet sur www.95degres.com

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