5 / 01 / 2022
Métaux lourds, comment se détoxiquer ?
J'espère que vous avez pris de bonnes résolutions pour 2022 ! J'ai choisi ce thème pour démarrer l'année car ces métaux sont omniprésents dans notre vie, et plus que tout, ils peuvent à long terme nous empoisonner et affecter notre système immunitaire si important à préserver par les temps qui courent.
En effet, ils empoisonnent notre organisme à petit feu : ils baignent notre quotidien tant ils sont présents partout dans notre environnement. Ils sont dans l’air que nous respirons, dans les aliments que nous mangeons, dans l’eau que nous buvons, dans nos maisons, voitures, etc. ! L’exposition répétée à ces toxiques, même à faible dose, peut être à l’origine de nombreuses pathologies allant des troubles neuromusculaires aux troubles métaboliques en passant par des problèmes comportementaux et des cancers. Nous allons voir ensemble quels sont ces métaux, comment ils agissent, comment s’en protéger au mieux, et enfin, le cas échant, comment se détoxiquer, ce qui ne sera pas sans prendre certaines précautions.
Tous exposés, tous imprégnés
Effets osseux, rénaux, cardiovasculaires, neurotoxiques, maladies chroniques, déficience du système immunitaire, cancers… Les effets néfastes sur notre santé des métaux dits lourds - nous verrons ensuite que cette appellation n’est pas tout à fait exacte – sont aujourd’hui connus et reconnus. Naturellement présents dans l’environnement, ils sont aussi et surtout largement présents dans la chimie moderne (industrielle, agricole, etc.). Les sources d’exposition sont multiples, il nous est donc bien difficile d’y échapper et cela s’est trouvé confirmé - sans grande surprise malheureusement - en juillet dernier avec la publication du deuxième volet de l’étude ESTEBAN1 (qui suit l’évolution des expositions de la population à ces métaux toxiques) par Santé Publique France. L’ensemble de la population, enfants comme adultes, est concerné avec plus de 97% à 100% de détection. Qui plus est, triste record, les taux d’imprégnation en France surpassent les autres pays européens et d’Amérique du Nord (excepté pour le nickel et le cuivre).
Cette étude a focalisé précisément sur les comportements et habitudes alimentaires comme sources d’exposition à ces toxiques, critères sur lesquels il est, dans une certaine limite, possible d’agir pour limiter cette exposition. C’est ainsi que constat fut fait que la consommation de poissons et de produits de la mer influençait les concentrations en arsenic, chrome, cadmium et mercure, la consommation de céréales, celles en cadmium et quand elles provenaient de l’agriculture biologique, celles en cuivre, et la consommation de légumes issus de l’agriculture biologique, celles en cuivre.
Côté comportement, les concentrations en cadmium étaient élevées chez les fumeurs.
Les sources d’exposition à ces nombreux toxiques ne sont pas qu’alimentaires ou comportementales. Ils sont libérés par les rejets d’usine, présents dans de nombreux matériaux et matériels de notre quotidien : piles, LED, batteries de voiture, peintures, ustensiles de cuisine, retardateurs de flamme, produits cosmétiques, etc. Les sources ne manquent pas et nous concoctent, qui plus est, un « bon » effet cocktail !
Les petites quantités qui font les grandes catastrophes
Arsenic, cadmium, mercure, chrome, cuivre, mais aussi plomb, nickel, zinc, manganèse, brome… Certains de ces métaux dits lourds nont sont familiers parce qu’ils constituent les oligoéléments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme, mais uniquement s’ils sont ingérés à des doses physiologiques. Ils deviennent toxiques à des doses plus importantes ou en association avec d’autres toxiques. Certains de ces métaux, comme le plomb, sont toxiques même à faible dose.
Dans l’organisme, ces métaux sont bel et bien ces petites quantités qui font les grandes catastrophes, comme le dit si bien Jean-Pierre Willem2.
Ces agresseurs du quotidien sont généralement regroupés sous l’appellation courante de « métaux lourds », mais la plupart des scientifiques lui préfèrent celles « d’éléments en traces métalliques » - ETM – ou par extension « éléments traces », regroupant l’ensemble des métaux et métalloïdes (tant de haut poids moléculaire – supérieurs à 5 g/cm3 - que bas, comme l’aluminium, toxique avéré) présentant un caractère toxique pour la santé et l’environnement3.
Tous différents mais tous délétères
Que l’on utilise le terme de « métaux lourds », d’« éléments en traces métalliques » ou d’ « éléments traces », le résultat est le même : ils n’ont rien à faire dans notre corps, ils sont toxiques et nous empoissonnent à petit feu. S’il existe autant de modes d’action que de toxiques (selon leur forme d’oxydation, la façon dont ils entrent dans notre corps), ils ont certains faits en commun dévastateurs pour notre organisme.
D’une manière générale, ils agissent sur notre ADN, donc ils sont des mutagènes directement4.
Ils agissent aussi sur l’apoptose, et laissent des cellules mutées se reproduire. C’est leur versant cancérogène.
Ils bloquent, inhibent, freinent ou ralentissent de nombreuses fonctions vitales au niveau cellulaire en prenant la place de nos bons oligoéléments qui sont des catalyseurs d’activités enzymatiques. Cette action néfaste constitue le véritable point névralgique - les enzymes étant utiles à tant de réactions -, et explique la multiplicité des symptômes de la toxicité aux métaux.
Ceci peut expliquer la fatigue chronique, par exemple, où l’organisme est épuisé parce que les mécanismes cellulaires nécessaires à la production d’énergie ne fonctionnent plus. Dans une grande partie des cas, ceci est dû à la présence de xénobiotiques et, en particulier, de métaux qui ont pris la place de catalyseurs dans nos enzymes.
Ils agissent aussi sur nos leucocytes, donc notre système immunitaire. Soit ils les tuent directement, soit ils favorisent les infections chroniques, précisément parce que notre système immunitaire est plus faible. C’est ce que le Dr Nathalie Calame appelle l’association de malfaiteurs. Tout commence par un xénobiotique, un métal qui « traîne » par là où il ne devrait pas, qui provoque une baisse immunitaire et favorise l’apparition d’infections chroniques, virales, bactériennes, mycosiques. Rien ne sert de s’acharner à assommer le virus, la bactérie ou le champignon : ils reviendront, puisque le problème ne vient pas d’eux mais se passe au niveau toxique…
Ainsi quand on a une infection chronique il fait toujours mener cette réflexion : qu’est-ce qui a mis le pied dans la porte ? Fait-elle suite à une vaccination ? À des travaux dentaires ? À un travail dans une firme où il y a des pollutions environnementales ? La dimension psychologique est à prendre en compte aussi, bien sûr, où cela s’est produit à ce moment-là dans votre vécu, dans votre émotionnel, mais il ne faut jamais oublier les conditions de notre planète, de notre terreau, de notre terre. C’est nous, c’est notre corps, et notre corps est aussi relié à la matière5.
Retour à la liste des méfaits de ces métaux : ils sont aussi responsables d’une production accrue de radicaux libres (Voyage en mitochondries).
Enfin, ils sont bio-accumulables, parce qu’ils ont une demi-vie très longue. L’organisme s’empresse de les stocker, dans les tissus graisseux de préférence, pour réduire leur agressivité. Le cerveau étant l’organe le plus gras du corps, c’est ici qu’ils se trouvent en concentration la plus élevée6.
Ils ont peu de voies de ressortie du corps, et nous ne sommes en outre pas tous égaux devant la détoxication. Nous disposons de systèmes enzymatiques qui font intervenir en particulier le glutathion - puissant antioxydant endogène comme nous l’avons vu dans notre Voyage en mitochondries - vital pour la maintenance de l’oxydo-réduction de nos cellules et la maintenance de la détoxication cellulaire, et ces enzymes sont déficientes chez certaines personnes.
Quels sont les symptômes d’une intoxication ?
Certains signes, quand ils sont persistants et après avoir écarté tout trouble de santé, peuvent révéler une intoxication aux métaux lourds, parmi lesquels une fatigue chronique inexpliquée, des maux de tête, des douleurs articulaires et/ou musculaires, une irritabilité, une dépression, une instabilité émotionnelle, des troubles digestifs. D’ailleurs, les métaux lourds contribuent à l’inflammation du système digestif, à la dysbiose intestinale et à la candidose7. Parmi les autres signes figurent aussi des troubles du sommeil, des troubles du comportement ou encore une perte de mémoire… La liste n’est pas exhaustive.
Les tests existants
Il existe plusieurs tests permettant de savoir si l’on est intoxiqué ou non aux métaux lourds.
L’analyse de sang mesure les métaux circulants, ce qui donne une idée de l’intoxication, mais ne permet pas de prendre en compte les substances stockées dans les tissus. Les résultats sont donc peu significatifs, notamment si les substances toxiques sont toutes stockées (souvent lié à des maladies auto-immunes)8. L’analyse d’urine classique est peu fiable également. En revanche, l’analyse des prophyrines dans les urines est une méthode très précise parce que les porphyrines marquent dès qu’il y a contact avec ces métaux lourds.
L’analyse des cheveux est très intéressante parce que tous les toxiques y sont représentés, ce qui fait qu’on y détecte le taux de métaux lourds, mais également celui des oligoéléments et des minéraux. Ce test donne ainsi une bonne image du terrain.
Enfin, l’Oligoscan permet de quantifier en temps réel la présence de métaux lourds dans l’organisme, ainsi que la biodisponibilité des minéraux et des oligoéléments. La fiabilité n'étant pas du 100%, je vous conseille néanmoins de vérifier dans la biologie.
Vous êtes intoxiqué, que faire ?
Si, comme Jean-Pierre Willem, l’Oligoscan vous révèle que votre organisme est inondé à 90% sur 100% de ces agresseurs intrus (qu’il explique sûrement par le fait de manger beaucoup de poisson), la première idée qui vous viendra à l’esprit c’est d’agir vite pour évacuer tout cela. C’est normal, mais il vous faudra prendre certaines précautions afin de ne pas empirer la situation et aggraver vos problèmes de santé existants.
La meilleure façon d’éradiquer ces ennemis, c’est la chélation qui consiste à solubiliser les métaux - une fois dénichés dans les tissus – en vue d’être éliminés ensuite facilement par voie urinaire. Il est donc indispensable d’avoir des émonctoires en bon état de fonctionnement. Si les émonctoires sont surchargés, les toxines risquent de s’accumuler, l’organisme s’affaiblir et les symptômes empirer.
Les principaux émonctoires sont le foie (Foie super organe), l’intestin, les reins, la peau, les poumons.
Il faudra donc en tout premier lieu veiller à « nettoyer » certains organes comme le foie, les intestins, les reins.
Il est absolument déconseillé également de démarrer un protocole de chélation - qui peut durer des mois, parfois une année, selon les cas - si vous êtres épuisé, la remise en circulation des métaux lourds et leur évacuation demandant un niveau d’énergie vitale élevé. Il est donc nécessaire de se revitaliser avant tout.
Reminéraliser, revitaliser, chélater puis éliminer
Pour effectuer une chélation, on a recours à un chélateur. Les agents chélateurs peuvent être chimiques (DMSA, DMPS, EDTA) ou naturels (acide R-alpha lipoïque, zéolite, coriandre, ail des ours, nous allons le voir ensuite).
Mais avant de taper fort avec cela, il va falloir commencer par reminéraliser et revitaliser. Il faudra apporter des minéraux en grandes quantités parce que métaux lourds et minéraux ont tendance à entrer en concurrence.
Le magnésium est incontournable, ainsi qu’un apport en vitamines (notamment celles du groupe B) et en antioxydants, afin de soutenir la fonction émonctorielle de l’organisme pendant cette phase. Un apport en glutathion et/ou de N-acétylcystéine (NAC, précurseur du glutathion) préparera l’organisme à gérer l’afflux de métaux lourds qui seront remis en circulation. Le sélénium est aussi un puissant chélateur de métaux, qui permet en outre de lutter contre le vieillissement cellulaire et de renforcer le système immunitaire, mais point trop n’en faut, un excès de sélénium s’avérant nocif. Une poignée de noix du Brésil par jour, ainsi que préconisé par le Dr Stéphane Résimont, et vos besoins seront comblés.
Enfin, certaines plantes comme le chardon-marie et le desmodium protégeront le foie et les reins, tout en les aidant à drainer une éventuelle surcharge de toxémique9.
Ces différentes mesures permettent de renforcer et nettoyer les émonctoires, et de transformer des toxines liposolubles en toxines hydrosolubles. Il s’agit ensuite de favoriser l’évacuation des métaux lourds avec :
La chlorella, qui est un chélateur dans le milieu extracellulaire. En aidant l’organisme à se débarrasser de nombreux polluants, parmi lesquels les métaux lourds mais pas que, par les voies naturelles, la chlorophylle de cette algue assure, tant par sa qualité que par sa quantité, une oxygénation maximale des tissus et un assainissement efficace de la flore intestinale10. Il faudra bien sûr vérifier sa provenance et son mode de culture.
L’ail des ours est un désintoxiquant majeur dans les pathologies induites par le mercure dentaire. Il protège les globules blancs et rouges contre l’oxydation due aux métaux lourds. Grâce à ses composants soufrés, il solubilise le mercure et d’autres métaux, rendant ainsi possible leur élimination. Qui plus est, il contient du sélénium11.
La coriandre, qui est un chélateur dans le milieu intracellulaire. Il faudra toujours la prendre en association avec la chlorella, jamais seule12.
Côté plantes, vous avez aussi l’ail, le brocoli et les choux (en quantités raisonnables comme nous l’avons vu dans un précédent article), ainsi que l’artichaut, le pissenlit, le romarin ou encore le chardon-marie
Ce processus de détoxication sera d’autant plus facilité par un bon sommeil et une bonne gestion du stress. Nous y revenons toujours !
Pour conclure
Nous savons tous, que ces différents métaux toxiques (je vous invite à en découvrir quelques-uns des plus connus en détail en fin d’article) étant omniprésents dans notre environnement, il s’avère impossible de les éviter totalement, mais nous pouvons limiter notre exposition et nous protéger ainsi de leurs effets.
Nous pouvons déjà réduire au maximum leur absorption dans l’organisme en mangeant bio cultivé le plus loin possible des usines !) et local et en évitant les aliments transformés. Les gros poissons comme le saumon, l’espadon ou le thon étant « chargés » en métaux lourds, il faut limiter leur consommation (à deux fois par semaine par exemple) et privilégier les petits poissons.
Différents métaux toxiques étant présents dans les produits d’hygiène et cosmétiques, il faut les choisir le plus naturels possibles et toujours vérifier la liste des ingrédients. Attention aux dentifrices qui contiennent tous du fluor et aux déodorants qui contiennent des sels d’aluminium. Sur ce point d’ailleurs, il faut éviter d’utiliser des ustensiles de cuisine qui contiennent en aluminium.
Il convient bien sûr de bien aérer les intérieurs des maisons et d’éviter de fumer.
Si vous envisagez de faire des travaux, choisissez des peintures et des matériaux sains.
Enfin, évitez l’automédication avec des produits qui contiennent de l’hydroxyde d’aluminium comme certains antiacides13, le Maalox par exemple.
Marion Kaplan et Myriam Marino. Je vous souhaite une belle année 2022
Voici un protocole qui fonctionne très bien d'après de nombreux médecins qui l'ont utilisés. J'utilise moi même un certain nombre de leurs produits avec succès.
Pourquoi ne pas l'essayer ?
1ERE PHASE = 10 JOURS
BIOCEAN HYPER 1 AMPOULE LE MATIN => Reminéraliser l’organisme
ALPHA LIPON PLUS 1 GELULE LE MATIN PDT LE REPAS => décroche les métaux lourds
PORPHYRAZYME 2 CPR 3X/JOUR EN DEHORS DES REPAS => évacue les métaux lourds
2EME PHASE = 20 JOURS
MCS 2 : 2 GELULES LE SOIR AU COUCHER => stimule la phase 1 et 2 du foie
BETA TCP : 1 CPR 3 FOIS PAR JOUR AU MILIEU DES REPAS => favorise la production et l’évacuation de la bile
Voici les liens pour chacun des produits :
Notes :
1- L’étude ESTEBAN a permis de décrire l’exposition à 27 métaux et de mesurer leur présence dans l’organisme des adultes, et pour la première fois à l’échelle nationale chez les enfants, Exposition aux métaux de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN, Santé Publique France, 1er juillet 2021
2 - Métaux lourds : votre corps est-il contaminé à 90% ? Jean-Pierre Willem, 6 mai 2017
3 - On appelle en général métaux lourds les éléments métalliques naturels, métaux ou dans certains cas métabolites caractérisés par une masse volumineuse élevée, supérieure à 5 grammes par cm3. Quarante et un métaux correspondent à cette définition générale, auxquels il faut ajouter cinq métalloïdes (l’arsenic par exemple). L’appellation métaux lourds est cependant une appellation courante qui n’a ni fondement scientifique, ni application juridique. Les métaux lourds sont présents dans tous les compartiments de l’environnement, mais en général en quantités très faibles. La plupart des scientifiques préfèrent à l’appellation métaux lourds, l’appellation « éléments en traces métalliques » - ETM – ou par extension « éléments traces ». Exposition aux agents chimiques et physiques, Inserm
4 - Dr Nathalie Calame : Que sait-on du lien entre les métaux et les cancers ? https://youtu.be/8eAW-oD5Nfg
5 – op. cit. 4
6 – Métaux lourds, tous concernés, Biocontact, décembre 2021
7 – op. cit. 6
8 – op. cit. 2
9 – op. cit. 6
10 – op. cit. 2
11 – op. cit. 2
12 – op. cit. 6
13 – op. cit. 6
14 – Enquêtes de santé N°10
15 – Contrer l’intoxication aux métaux lourds, Dr Thierry Schmiitz, Alternative santé, 1er avril 2015
16 - Saturnisme : définition et risques, Ameli, 16 septembre 2021
17 - De l’arsenic dans le riz, Didier Souccar, La Nutrition, 8 décembre 2021
Le mercure, neurtoxique avéré
Les sources de pollution au mercure, qui est un neurotoxique avéré, sont diverses, mais la pollution de loin la plus importante provient des amalgames dentaires, constitués à 50% de mercure.
Une bonne partie du mercure s’échappe sous forme de vapeurs, ce tout au long de la vie. Cet échappement peut être aggravé par le grincement des dents (bruxisme) ou la présence de couronnes en or à proximité. Il peut migrer vers le cerveau via le nerf olfactif et s’y accumuler.
De nombreuses études ont pointé le rôle du mercure dentaire dans les pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, les morts subites, les maladies auto-immunes, l’autisme, les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, ou encore la sclérose en plaques dont le lien avec les amalgames, suspecté depuis les années 1970, a été confirmé dans les années 2000.
Il est aussi capable de traverser le placenta où il s’accumule : une partie va dans le cordon ombilical et une autre dans le cerveau du fœtus. Une de ses cibles préférées est l’hypophyse, qui sécrète notamment l’hormone de croissance. Sachez, futures mamans, que le mercure des amalgames maternels passe dans le lait… Entre autres réjouissances, plus il y a de mercure dans le cordon ombilical, plus le QI des enfants se trouve affecté.
Et les professionnels en font également les frais de ces vapeurs de mercure… Un lien a été établi entre exposition professionnelle chronique aux vapeurs de mercure, comme les assistantes dentaires, et risque de spina bifida (défaut de fermeture du tube neural pendant la vie embryonnaire), de fausse couche et de troubles neurologiques.
Des études montrent que le mercure dentaire migre et va prendre la place du calcium des dents saines. Donc, au-delà des risques pour la santé et l’environnement, l’amalgame dentaire entraîne la décalcification des dents saines14.
Les sources d’exposition au mercure ne manquent pas. Outre les produits de la mer et les amalgames, le mercure est aussi utilisé comme conservateur dans les vaccins, on le trouve dans l’air pollué par les usines, les plastiques, les encres d’impression, certaines peintures, les pesticides organo-mercuriels, en cas de bris de néon ou d’ampoules à économie d’énergie.
Le plomb
Il bloque plusieurs enzymes nécessaires à la synthèse de l’hémoglobine15.
C’est un métal largement utilisé dans les batteries de voiture, sous forme de tôles plombées dans le secteur de la construction, dans le plastique PVC, dans le cristal et la céramique, sous forme d’écran contre les radiations, dans certaines teintures pour cheveux.
Outre le saturnisme caractérisé par la présence excessive de plomb dans l’organisme, il a toujours des effets toxiques sur l’organisme même à faible dose, surtout au niveau du système nerveux, de la moelle osseuse et des reins. Il pénètre dans l’organisme par voie digestive (après ingestion par la bouche), par voie respiratoire, par la peau, par les muqueuses et par voie transplacentaire chez la femme enceinte. Le plomb absorbé est stocké dans l’organisme (90% du plomb absorbé est stocké au niveau des os) et peut être relargué dans le sang longtemps après l’exposition au plomb. Les effets de l’intoxication au plomb sont donc souvent tardifs. Selon l’âge et la durée d’exposition, une intoxication au plomb peut provoquer des troubles réversibles (anémie, troubles digestifs), mais aussi irréversibles (retard mental et/ou psychomoteur…)
Le plomb pénètre dans le corps par les voies respiratoires et digestives. Il a des effets nocifs particulièrement chez l’enfant, ainsi que chez la femme enceinte et son bébé contaminé par voie sanguine16.
Le cadmium
Il est certes émis par les volcans, mais surtout par les activités humaines. Les principales sources de cadmium dans les terres arables sont les engrais phosphatés, les boues des stations d’épuration et les rejets de l’industrie (qui retombent dans le potager d’à côté). Quelques denrées sont responsables d’une bonne partie de l’apport total. En Suède, les pommes de terre fournissent 42% et le blé 41% des doses de cadmium absorbées par voie alimentaire.
Il est aussi présent dans les piles, la fumée du tabac, les panneaux photovoltaïques, les pigments, la céramique ou l’émail.
C’est un cancérigène avéré pour le rein, la prostate et les poumons.
L’arsenic : attention au riz
Métalloïde toxique présent dans la croûte terrestre, il se retrouve donc dans le sol et les eaux utilisées pour irriguer les cultures. Il peut aussi être rejeté du fait de l’activité minière, de l’utilisation de combustibles fossiles et celle de pesticides renfermant ce métal. L’arsenic existe sous forme de composés organiques et inorganiques (arséniate et arsénite), ces dernières étant toxiques. Il provoque des cancers, en particulier des poumons, de la peau et de la vessie, peut-être aussi des reins, du foie et de la prostate.
Une forte exposition prolongée à l’arsenic a été associée à des troubles cardiovasculaires et du système nerveux.
La plupart de l’arsenic est éliminé de l’organisme en quelques jours.
De nombreux produits alimentaires contiennent de petites quantités d’arsenic inorganique. Les produits céréaliers, en particulier le riz, sont les sources principales d’arsenic inorganique dans les aliments.
Le riz a la particularité, notamment, de retenir efficacement l’arsenic du sol : l’arsenic se fixe sur les transporteurs du silicium, un composant de l’enveloppe du riz.
Dans toutes les classes d’âge, les principaux facteurs contribuant à l’exposition alimentaire étaient le riz, les produits à base de riz, les céréales et produits à base de céréales (sans riz) et l’eau potable (en France, de l’arsenic a été retrouvé dans l’eau potable). Les enfants sont exposés par le biais d’aliments conçus pour eux : « aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge » et les « biscuits, biscottes et cookies ». Plus que les adultes, les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à l’arsenic en raison de leur poids d’une part, et à cause de l’immaturité de leur organisme qui a plus de difficultés à éliminer les substances toxiques d’autre part.
Et pour ajouter à ce sombre tableau, même le riz bio renferme de l’arsenic parce que les pesticides en contenant n’ont été interdits - en Europe et en Amérique du Nord - qu’il y a 30 ans17.